Magic ou Tragic Girl TENNIS Magazine Juin 1997 (avant Roland Garros)

De Magic Girl à Melbourne, on a bien failli passer à Tragic Girl à Trübbach... Magic Girl était le que montait Martina Hingis, entre ses matches à l'Open d'Australie, et la future n°1 mondiale avait d'ailleurs été victime d'une chute sans gravité. A ce sujet, nous avions établie le parallèle (voir T.M. 252) avec une "n°1" du passe, Maureen Connolly, dont la passion pour l'équitation s'était dramatiquement soldée par un accident qui avait mis fin à sa carrière à l'age de 20 ans. Fort heureusement, l'histoire ne s'est pas répétée pour Hingis, qui monte ici avec un bonheur évident Little Kiri, du côté de New York. Cette fois, nouvelle chute, près de chez elle, dans le canton de Saint-Gall, en montant un cheval qu'elle ne connaissait pas bien, le lundi 21 avril, et ce vol plané compromet totalement -ce bandage et ces béquilles sont sffisamment éloquents- sa préparation pour Roland Garros. Une arthoscopie effectuée en Autrich a livré son verdict: entorse des ligaments croisés postérieurs du genou gauche. Dix jours d'inactivité complète et une reprise progressive fixée donc aux environs du 1er mai. Rayés, les tournois de Hambourg et de Rome. Plus que compromis, celui de Berlin. Ce qui signifie que Martina Hingis pourrait arriver (si tout va bien!) à Roland Garros sans le moindre match officiel préalable sur le terre battue européenne. La championne d'Australie est certes assurée d'ici là de garder son statut de n°1, et son phénoménal talent lui vaudra de faire malgré tout figure de favorite. Mais voilà tout de même une chute lourde de conséquences, pour une n°1 qui s'amuse bien dangereusement...